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L'État brade du mobilier précieux du château de Grignon - La Tribune de l'Art

30 novembre 2022 Revue de presse
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Nous vous invitions à lire cet article très complet, écrit par Didier Rykner pour La Tribune de l'Art, à propos de la mise aux enchères du patrimoine mobilier du château de Grignon au mois de juin dernier par l'Etat.

 

Pour rappel, début 2022, nous avions rencontré le Ministère de la Culture pour lui demander un inventaire du patrimoine du Domaine.

Extrait :

 

Un historique prestigieux


L’historique de ce dernier a pu en grande partie être retracé par Julien Lacaze, président de l’association Sites & Monuments, qui nous a donné une grande partie des informations nous permettant d’écrire cet article.
Il s’agit d’un mobilier acheté à une date indéterminée, peut-être avec les murs du château en 1803, par le général Jean-Baptiste Bessières (1768-1813), élevé en 1804 à la dignité de maréchal d’Empire, et qui avait acheté le domaine de Grignon en 1803. Celui-ci est à l’origine de la création du décor Premier Empire encore aujourd’hui visible au château et inscrit monument historique avec l’ensemble du domaine.
Julien Lacaze, président de Sites & Monuments, a pu retrouver un « État du mobilier du château de Grignon vendu avec la propriété », daté du 17 juin 1826, soit quelques jours avant que le domaine ne redevint [2] royal, lors de son acquisition par Charles X le 27 juin 1826. Il est signé conjointement par « La Maréchale Duchesse d’Istrie », veuve depuis 13 ans, et son fils, 2e duc d’Istrie, et contresigné par le duc de Doudeauville, ministre secrétaire d’État du département de la maison du Roi.
Cet inventaire comprenait : « six bergères, dix fauteuils, un canapé en tapisserie, trois chaises, une console dorée à dessus de marbre ». Ce qui correspond au mobilier dont nous parlions ci-dessus, auquel s’ajoute la console revendue chez Daguerre qui présente des éléments de décor communs avec le canapé [3].
S’agissant d’un mobilier datant probablement des années 1780, celui-ci pouvait appartenir au château avant d’être vendu à Bessières en 1803, c’est-à-dire à Alexandre-Guillaume de Galard-Béarn, marquis de Brassac (époux d’Anne-Marie Potier de Novion) ou à Pierre-César Auguié, receveur général des finances et administrateur général des Postes, qui fit l’acquisition du domaine en 1796 (où il maria sa fille en 1802 au futur maréchal Ney).